Jean-François FAYE a présenté de manière très vivante une partie de l’histoire du Forez qu’il a consacrée au rôle de sept femmes. Le public a été captivé par sa prestation et ne s’est pas ennuyé !
Il a écrit un compte-rendu et communiqué des informations concernant des livres parus dans le cadre de son association.
A la suite de son compte-rendu, est joint l’article d’Allier généalogie qui reprend le déroulement de la conférence
À la relecture de notre ouvrage “ la châtellenie de Cervières ”, nous avons remarqué, Sylvie Vissa et moi-même, que, sans le vouloir, dans nos 45 histoires qui balayent et 600 ans d’Histoire de la châtellenie, une grande place avait été laissée aux femmes, des plus illustres aux “ sans-grade ”. Cette vision de l’Histoire au féminin n’était certes pas pour nous déplaire. À force de récits guerriers ou politiques, l’Histoire de France n’est-elle pas celle des hommes, laissant trop souvent dans l’ombre, mise à part quelques reines symboliques, le rôle éminent joué par les dames. Inconsciemment, nous aurions donc rédigé un livre “ moderne ” redonnant sa véritable place au sexe dit faible, ce qui confirmait bien notre volonté d’écrire l’Histoire “ autrement ”.
Dans le cadre de la promotion de notre livre, action bien nécessaire à une époque où le marketing est roi, nous avons pensé qu’avec ou à côté des séances de dédicaces, il nous fallait proposer des conférences sur des sujets extraits du livre. Il nous est alors apparu que dans nos personnages féminins, sept “ héroïnes ” avaient particulièrement marqué, voire bouleversé, le destin de nos contrées.
La première que nous avons mise en lumière est celle qui a vécu le plus longtemps. Rendez-vous compte, 92 années vécues à cheval entre le XIVe et le XVe siècle ! Cette Jeanne de Bourbon, femme de Guy VII de Forez est aussi celle qui a sans doute eu le plus la volonté de peser sur l’Histoire. Ne gérait-elle pas le comté de Forez en l’absence de son guerrier d’époux sans cesse mobilisé par les conflits de la guerre de Cent Ans et par son rang politique auprès du roi de France ? N’est-ce pas elle qui fit basculer le comté de Forez dans l’espace Bourbonnais pour sauvegarder les intérêts de sa petite fille Anne Dauphine. Et aussi ses propres intérêts, car elle restera ambitieuse jusqu’à sa retraite à Cleppé notre Jeanne, toujours attachée à ses prérogatives réelles ou nominales à côté de son neveu et époux de sa petite fille, le “ bon duc ” Louis II de Bourbon.
Jean-François Faye, président et des amis des bois noirs et co-auteur de "la châtellenie de Cervières". 2) Anne Dauphine, épouse du “ bon duc ” Louis II de Bourbon Voici deux autres livres de l’Association Maurice Vissà que je gère avec Sylvie Vissà :
1) L’ouvrage "Haslach & Vaihingen" intéresse tous les amateurs d’histoire de la seconde guerre mondiale, et tout particulièrement les généalogistes. En effet, l’ouvrage traite également d’un sujet rarement abordé : comment la Mission Garban chargée notamment de cette fonction a-t-elle procédé pour exhumer et identifier les corps de déportés retrouvés en fosse commune ? Forts de leur expérience, les auteurs proposent aussi en une cinquantaine de pages un guide de recherche pour les généalogistes et tous ceux qui voudraient découvrir le parcours de leur parent déporté.
Les auteurs offrent d’ailleurs au sein de l’association qu’ils ont créé (www.association-maurice-vissa.fr) une aide bénévole pour faciliter ces recherches.
2) Pilote de la Liberté
Pour les amateurs d’histoire de la seconde guerre mondiale et celle de l’aviation, le parcours extraordinaire de René Darbois, digne d’un film hollywoodien.
La conférence que nous avons eu le plaisir d’entendre lors de notre forum de Lavoine portait sur sept femmes ayant influencé le destin de nos contrées. Pour ceux qui n’ont pu se joindre à nous, Jean-François Faye a bien voulu nous donner un bref aperçu du vécu de ces 7 héroïnes choisies parmi les 45 histoires proposées dans le livre qu’il a co -écrit avec Sylvie Vissà La Châtellenie de Cervières, Histoire et histoires.
Jeanne de Bourbon l’ambitieuse Parmi les sept héroïnes présentées, Jeanne de Bourbon, femme de Guy VII de Forez est celle qui a vécu le plus longtemps, 92 ans à cheval entre le XIVe et le XVe siècle. C’est aussi celle qui a sans doute eu le plus la volonté de peser sur l’Histoire. Ne gérait-elle pas le comté de Forez dans l’espace Bourbonnais en l’absence de son guerrier d’époux, sans cesse mobilisé par les conflits de la guerre de Cent ans et par son rang politique auprès du roi de France ? N’est-ce pas elle qui fit basculer le comté de Forez dans l’espace Bourbonnais pour sauvegarder les intérêts de sa petite fille Anne Dauphine. Et aussi ses propres intérêts car elle restera ambitieuse jusqu’à sa retraite à Cleppé, toujours attachée à ses prérogatives réelles ou nominales à côté de son neveu et époux de sa petite fille, « le bon duc » Louis II de Bourbon.
Anne Dauphine, la Forésienne et Marie de Berry, l’administratrice Ces deux femmes ont dû exercer le pouvoir plus par nécessité que par ambition, ce qui n’enlève rien à leurs mérites car toutes deux ont admirablement su préserver au maximum l’indépendance du duché et la sauvegarde de ses habitants par leur politique d’abstinence de guerre. Anne Dauphine et Marie de Berry seront ainsi les gestionnaires du duché en l’absence de leur époux respectif, Louis II et Jean Ier de Bourbon, exerçant également après leur mort la régence dans l’attente de la majorité de leurs fils ou pour Jean Ier durant sa captivité londonienne après le désastre d’Azincourt.
Suzanne de Bourbon, la contrefaite et Louise de Savoie, la possessive ou l’éconduite Après un bond dans le temps les deux femmes suivantes sont intimement liées par une histoire commune et tragique puisqu’elle aboutira à la mort du Connétable Charles III de Bourbon, à la confiscation de ses biens et au rattachement au royaume de l’état Bourbonnais : il s’agit de la chétive et malheureuse Suzanne de Bourbon, à laquelle il faut associer sa mère Anne de France encore appelée Anne de Beaujeu, et la cupide et vindicative Louise de Savoie, mère de François Ier. Cette dernière n’a-t-elle agi que pour l’intérêt de son « César » de fils et/ou par dépit amoureux du beau Charles III ?
Diane de Chateaumorand, la sublime Nous voici au temps des guerres de religion pour découvrir le portrait de la plus romanesque : Diane de Chateaumorand. Quel fut réellement son rôle entre ses deux époux : le « supposé frigide » Anne d’Urfé et son jeune frère Honoré l’auteur du best-seller de l’époque, l’Astrée, le romain fleuve de plus de 5 000 pages. Est-elle réellement cette « Astrée » qui aurait fait tomber amoureux le jeune Honoré et s’affronter les deux frères ?
Madame de Maintenon, la dévote Pourquoi évoquer Madame de Maintenon dont on peut être quasiment certain qu’elle ne mit jamais les pieds chez nous. En fait, c’est pour son beau projet de création de la « Maison royale de Saint Louis » à Saint-Cyr qu’elle fut à l’origine d’un échange de terres et seigneuries entre son époux « morganatique » Louis XIV et le duc de la Feuillade. Le basculement consécutif de la châtellenie de Cervières dans le duché de Roannais aux mains des Aubusson de la Feuillade puis des d’Harcourt a complètement bouleversé la vie des petites gens des Bois Noirs. Ces cupides courtisans n’avaient que la volonté d’exploiter au maximum leurs terres. Il suffit de voir le nombre impressionnant de procès en gruerie aux archives de la médiathèque de Roanne pour s’en rendre compte.
Pas à pas, un pan de l’histoire locale se lève, petite et grande Histoire toujours intimement liées. Pour les généalogistes amateurs que nous sommes, ce livre est une pépite qui nous offre la perspective d’y découvrir, en situation, certains de nos aïeux habitants de ces lieux.
Livre de 320 pages, très illustré : 32 photos , 23 plans et cartes, 5 dessins et de nombreux tableaux et encadrés. Tous ces éléments sont des originaux. 20 euros Bon de commande sur le site de l’association « www.amisdesboisnoirs ». Pour éviter les frais de port (5€,50), Allier Généalogie propose aux personnes intéressées de demander que leur commande soit livrée directement à Vichy, où elles pourraient la retirer.