Conférence de Georges PITIOT le 08/10/2015 à St-Etienne
mardi 20 octobre 2015
par FORAISON Christiane

En généalogie, faut-il se contenter de remonter son ascendance ?





33 personnes ont assisté à cette conférence.

Georges PITIOT commence sa conférence par un hommage à Gérard CLERJON décédé en début d’année et qui lui a apporté énormément pour ses recherches généalogiques. Georges PITIOT, à travers l’exemple de son arrière-arrière grand-père Pierre PITIOT, nous montre ce que l’on peut retirer d’une généalogie.

Tout d’abord, il fait un rappel sur les moyens qui sont à notre disposition :

Internet

C’est un moyen moderne, facile et qui permet de consulter sans se déplacer :

  • Les BMS, les NMD
  • Les recensements
  • Les fiches matricules
  • Le cadastre
  • Les associations généalogiques
  • Les archives de presse et les livres
  • Les sites divers.

Les associations

  • Les associations de généalogie sont un lieu de rencontre, de partage et d’amitié.
  • Les associations d’histoire et de patrimoine.

Les archives publiques et privées

  • Les mairies
  • Les archives départementales et municipales
  • Le cadastre
  • Les archives du diocèse
  • Les bibliothèques et médiathèques (documents sur les mines, « les Amis de St-Jacques » de 1718 à 1820 qui lui ont apporté de précieux renseignements pour ses recherches personnelles).

Les supports

  • Les livres
  • La presse
  • Les bulletins municipaux et paroissiaux
  • La communication des associations Les mémoires d’étudiants.

La mémoire familiale

  • Les parents, grands-parents, oncles … (mémoire orale à prendre avec précaution)
  • Les écrits (lettres …)
  • Les photos.

Les cimetières

Les opportunités

Par exemple, découvertes au cours de balades (« les croix du Forez » certaines comportent des noms et des dates).

Georges PITIOT présente ensuite la généalogie de son aïeul Pierre PITIOT.

Celui-ci est né en 1820 à St-Paul-en-Jarez et décédé en 1881 à Rive-de-Gier.

Il nous dit le parti qu’il a pu en tirer. Il nous présente d’abord son ascendance avec les N° Sosa-Stadonitz (fiche patronymique).

Et Georges PITIOT nous pose la question du titre de la conférence : la réponse est quasi unanime NON et il nous explique pourquoi.

Tout a commencé par une réunion de famille après décès ce qui est généralement le cas. On parle de la famille : mémoire familiale, et l’on ressort albums photos, documents familiaux. Il numérise, classe, lit et relit jusqu’à ce qu’un jour il « flashe » sur quelques lignes d’un discours prononcé le 10 décembre 1927 lors d’un banquet de mariage :

« Une heureuse circonstance m’a tout récemment procuré l’honneur de connaître, votre excellent grand-oncle Monsieur Pierre BONNEVAY, que j’ai été très heureux de revoir ces jours-ci après avoir fait sa connaissance il y a 42 ans en l’étude de mon oncle et prédécesseur, où Madame veuve PITIOT votre arrière grand mère et ses enfants étaient réunis. »

Maître P. Chatagnon, notaire à Rive de Gier.

Un matin en se réveillant, il se dit :

« Si la famille PITIOT s’est réunie chez un notaire, il y a 42 ans, nous devrions retrouver un acte notarié. »

Et le voilà parti à rechercher ce document parmi les 126 boîtes du notaire FULCHIRON prédécesseur du notaire CHATAGNON.

La chance lui sourit et très rapidement il trouve une donation-partage en date du 12 mars 1885.

Ce document est tellement riche en informations qu’il peut retracer toute la vie de son aïeul.

On analyse et on cherche à confirmer les informations trouvées par les moyens mis à disposition : les archives départementales, un notaire à Rive-de-Gier. Le répertoire alphabétique des actes notariés est une aide précieuse.

Différentes étapes de la vie de Pierre PITIOT sont retracées à partir de :

  • Sa généalogie : NMD
  • Sa fiche matricule avec sa description
  • Ses lieux d’habitation à son mariage et à la naissance de ses enfants et sur les recensements
  • Ses métiers
  • Ses employeurs
  • L’arbre généalogique de ses frères et sœurs et de leurs descendants
  • L’inventaire après décès de son père en 1835 donne une idée sur la façon de vivre
  • La liste des tirages au sort du service militaire de 1840
  • L’acte de baptême de son fils à La Voulte-sur-Rhône, de sa fille à Lyon alors qu’il est né et marié à St-Paul-en-Jarez.

La généalogie de Pierre PITIOT a donné l’occasion d’étudier l’histoire de ses employeurs où il était forgeur, mécanicien, machiniste, contremaître et maître de forges :

  • Claude (ou Jean-Claude) VERPILLEUX ° en 1798 et † en 1874 et ses inventions de locomotives et de bateaux à grappins ont occasionné des recherches dans des livres et dans des documents sur les bateaux à vapeur aux archives municipales de Lyon.
  • Les MARREL. Installé à St Martin la Plaine, le grand père MARREL, suite aux événements de 1848, a dû arrêter son activité de forgeron. Les 6 frères MARREL en 1853 ont relancé l’activité en s’associant et en se développant à Rive-de-Gier. François MARREL, durant l’intervalle, travaillait dans la même compagnie de bateaux que Pierre PITIOT. A-t-il emmené Pierre PITIOT avec lui ? Cela a donné l’occasion de faire des recherches dans les livres, les actes notariés aux archives départementales, les bulletins municipaux pour connaître l’évolution de l’usine, l’extension aux Etaings alors qu’initialement elle devait se faire à la Grand Croix aux Rouardes.

Un article de journal permettra de faire connaissance avec M. DUBREUIL.

Il a écrit plusieurs ouvrages, livres manuscrits et personnels, sur sa généalogie et les lieux où ont vécu ses ancêtres. Georges PITIOT y a trouvé des actes concernant des terrains achetés par Pierre PITIOT, et un procès avec ses voisins.

      • Le cadastre pour situer les lieux est un précieux allié.
      • D’autres documents ont été trouvés comme par exemple l’acquisition de terrains à Pierre PITIOT par les Chemins de Fer.
      • Une tombe familiale était signalée dans les mémoires orales mais ignorée de tous jusque-là. Elle a été retrouvée à St-Paul-en-Jarez. C’était l’occasion de rencontrer le Maire qui a donné le contrat d’achat de la tombe et la liste de toutes les personnes enterrées car, avec le temps, les gravures des noms étaient devenues illisibles, de rechercher les convois funéraires pour une petite fille décédée à Lyon et aussi les dates de sépultures au diocèse.
      • Dans l’album de famille, donné par son oncle de son vivant, on trouve des photos de portraits souvent non identifiés. Des noms ont pu être mis sur quelques visages suite à des échanges entre cousins et cousines ; l’une possédait des tableaux de portraits identifiés, les photos de l’album avaient certainement servi de modèle au peintre. Ces tableaux étaient signés et datés ce qui, en plus, a permis de dater les photos.

Mais, que faire de toutes ces trouvailles ?

Surtout ne pas les garder cachées secrètement sur son disque dur.

Il faut Ecrire afin de les Partager.

Un livre est en cours, il est destiné à la famille très demandeuse de ce projet. Quelques exemplaires seront déposés dans les associations, AD42, car, ce qui est intéressant, c’est de partager ce que l’on a trouvé et d’indiquer comment on a procédé pour y arriver.

Cet exemple n’est pas unique, Georges PITIOT pense que beaucoup d’entre nous pourraient faire les mêmes découvertes et recherches.

Alors avec un peu de temps et de patience……. Bonne Chance.

AGL, St-Etienne, le 8 octobre 2015